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Colin Chloé

C’est le Grand Ouest mais c’est le Far West chez ce Breton lettré. Ce n’est pas parce qu’il est Breton(sur l’axe Lorient-Brest) que ce jeune homme porte un prénom qui sent la marée. Son nom de plume il l’a trouvé dans « L’Ecume des jours » de Boris Vian. Car Colin Chloé a des lettres: sur son album il adapte des textes de Baudelaire (« Le vin de l’assassin »), Apollinaire (« Laissant Quimper ») et cite Pascal Quignard dans « La haine de la musique »: « les oreilles n’ont pas de paupières ». celles de Colin Chloé ont vu Miossec, Murat et Tue-Loup et scrutent l’horizon d’un folk-rock français en décors naturels et en odorama, qui sent la tourbe et l’herbe mouillée. Par temps clair, depuis les côtes bretonnes, Colin Chloé a aussi aperçu Neil Young ou Swell, les ondes de chaleur sur le goudron brûlant. la voix est languide, la musique économe, les chansons balancent entre tradition française intimiste et grandes chevauchées de guitares électriques (et hypnotiques) dans les plaines d’Amérique. Entre Grand Ouest et Far West, un chanteur en liberté. »

 

Stéphane Deschamps, les Inrockuptibles.

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