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Oldelaf

Olivier Delafosse, guitare, voix, est OLDELAF
 

Alexandre ZAPATA, multi-instrumentiste, est ALAIN BERTHIER
 

Les étiquettes, ça le démange et le dérange, l’OVNI Oldelaf : « Je suis un chanteur qui fait rire, pas un humoriste ». La « tristitude », c’est quand des médias tentent désespérément de le faire rentrer dans des cases rire ou chanson : « Je refuse de choisir entre les deux, mon but est de faire rire en disant des choses qui ont du sens. La chanson est ma maison, l’humour ma résidence secondaire ; je me sens chez moi dans les deux ». Sans oublier la scène, son terrain de jeu de prédilection. Pour l’occasion, la bête de scène à l’humour décapant, qui a rempli un Olympia en janvier dernier, a changé son fusil d’épaule : « C’est la première fois que je n’ai pas testé mes chansons sur scène avant de les enregistrer, je n’avais donc pas d’idées préconçues sur celles qui marcheraient en concert ».

Concentré sur la seule écriture, Oldelaf démontre tous ses talents de songwriter, croquant un monde joliment absurde. Ses « chansons cons » ne le sont pas : dans « Kleenex », l’auteur s’attaque à la dictature des marques (« ces identiques emblèmes qui flottent sur la masse »), du berceau-Blédina au dernier linceul siglé PFG. « Le Bruit » réactualise l’antique carotte romaine « Du pain et des jeux », agitée sous nos nez par les politiciens « pour noyer le poisson. Et dans ce tout ce brouhaha, on laisse faire n’importe quoi ». Du slow life façon Oldelaf avec « Je mange » à travers le portrait d’un désœuvré qui gloutonne, clin d’œil futé à la « sobriété heureuse » de Pierre Rabhi. Des fous rires pas si fous que ça.

Artiste atypique, gouailleur à l’humour ravageur, Oldelaf se fait parfois mélancolique, se rappelant avec tendresse ces dimanches après-midi, où l’on s’emmerde en famille, ou évoquant la peur de la solitude dans « Ça changera rien ». Plus grave, dans « Stockholm », il pénètre le cerveau dérangé d’un homme qui bat sa femme : « Je m’interroge sur la démarche de ces gens qui croient faire du bien à leurs victimes ». Caustique, corrosif et sans concession, Oldelaf n’a pas fini de nous surprendre.

 

Source : site web de l'artiste

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