Il est un chanteur hors normes et « tout terrain », depuis 25 ans, sur toutes les scènes où on le demande - pour le public familial d’un village ou pour un séminaire d’experts comptables - parce qu’on sait que sa présence n’engendrera pas la mélancolie. Et aussi, par ce qu’il sait chanter la Bretagne, différemment. Lui-même se défini d’ailleurs comme étant une sorte de chanteur Breton. Dans un village d’irréductibles, il serait donc à la fois Obélix (pour son physique)… et le barde qu’on laisserait chanter.

On dit de lui qu’il est le Reiser de la chanson. Référence sans doute à sa galerie de personnage brossés en trois coups de traits justes et à un humour ravageur. Lui c’est Yvon Etienne, 100 kgs de bonne humeur gouailleuse et de tendresse mélangés. Yvon Etienne, qui fait ce « métier » avec l’émerveillement et la fraîcheur d’un débutant, a écrit plus de 120 chansons. Soit 10 albums, souvent illustrés par des dessinateurs de BD (tiens encore !) qu’un public de nombreux inconditionnels achète fidèlement à chaque nouveau crû.

« La Confiture », « J’Habite dans un Bistrot », « La Complainte de la Défonce Agricole », dans les années 70/80, c’était lui. En 96, « Si j’ai le courage », « Voir Mamie », « Le Tricotin », c’est toujours lui.

Des chansons pour enfants que les institutrices apprennent aux nouvelles générations, telles que « Liberta », « La Girafe », « Les Poux », « La Couleur des fleurs », c’est encore lui !

Mais Yvon Etienne est avant tout un homme de scène qu’on aime revoir car il surprend toujours ! Devant 100 personnes dans un cabaret, ou 15 000 comme à Brest 96, Yvon Etienne, entouré de ses deux musiciens et du fidèle Gégé, est à son meilleurs niveau sur n’importe quel scène. Le public devient toujours son complice, qu’Yvon laissera repartir deux heures plus tard, épuisé et heureux comme lui… Car on devine derrière le chroniqueur / chanteur / agitateur / animateur au charisme étonnant, il y a un homme sincère.

 

Source : Chorus - novembre 1996